Nano 577

Voyage aux côtés de Nano 577, une longueur d’onde particulière, celle de la Vie, qui un jour émergea des profondeurs volcaniques.
Voyage alongside Nano 577, a particular wavelength, that of life, emerging one day from the volcanic depths.

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De tous les contrastes de l’Islande, de tous ses antagonismes et de ses ruptures, celui du Vert et du Noir dérange par son improbabilité mais s’impose par la force de son élégance.

Car en se posant sur le Noir des terres volcaniques, le Vert s’invite à une alchimie à laquelle il n’était pas convié. À défaut de lumière, sa chlorophylle se nourrit des éruptions passées, s’abreuve des pluies incessantes. Il en ressort une fluorescence outrageuse, donnant l’impression d’un paysage stabylobossé.

Comment une molécule de vie peut-elle s’installer et se plaire dans cet environnement furieux, au point de se répandre à l’infini ? Comme pour l’Univers, l’expansion semble être sa force motrice, sa raison d’être, sa caractéristique. Quelle étrange motivation, quel drôle de dessein ! En vérité, qu’y avait-il à conquérir ?

Nano 577 est une série née de cette confrontation entre le Vert et le Noir, ces deux frères ennemis.  

2015 - 2017

Of all of Iceland’s contrasts, conflicts, and opposing forces, the clash of Green and Black is disturbing because of its improbability, but irresistible because of its elegance.

When it settles on the Black of the volcanic ground, Green enters into an alchemy to which it wasn't invited. In the absence of light, its chlorophyll feeds on past eruptions, and drinks from incessant rains. The result is an outrageously vivid landscape, as if highlighted with a fluorescent marker.

How can a molecule of life settle here and thrive in this fierce environment, to the point of spreading ad infinitum? As with the universe, the desire to expand seems to be its driving force, its hallmark, its raison d’être. What a strange thing to strive for, to live for! For what was there to conquer here?

Nano 577 is a series born of this confrontation between Black and Green—two brothers at war.

 
 
À force de voir et de revoir les mêmes lieux photographiés, nous avons perdu l’étonnement, l’émerveillement et la curiosité.
La photographie de Nature n’a désormais plus d’autres choix que de renoncer aux lieux iconiques, et réaborder le terrain qu’elle n’aurait jamais dû quitter : celui de l’intime.
 
By continually seeing photographs of the same places, we lose all sense of astonishment, wonder, and curiosity.
Nature photographers have no other choice than to reject these iconic locations and return to something they never should have abandoned: what is innermost.